Dès que ce VTT chinois a fait sa première apparition ici au Québec, il a fait jaser de lui car c’est le premier VTT importé à venir se mesurer aux 3 fabricants de VTT nord-américains dans le segment des biplaces. Jusqu’à maintenant, Arctic-Cat, BRP et Polaris étaient les seuls à proposer ce type de quad et voilà qu’un nouveau joueur s’attaque à eux en proposant sa version d’un biplace, mais à un prix beaucoup plus bas. Le Moose est fort bien équipé, mais comme le vieux dicton le dit « On en a pour son argent ». Allons voir ce que le Moose peut faire.
Un bref historique de CFMoto
Établi en 1989, le groupe « portefeuille » de la compagnie ChunFeng Ltée est une entreprise privée qui se spécialise dans la fabrication de scooters, de VTT et de motos, en plus de se spécialiser dans la fabrication de moteurs. Ce groupe possède aussi 8 usines qui fabriquent des moteurs refroidis par liquide. Pour ce qui est de la distribution de leurs produits, ils ont un réseau au Japon, en Corée, Malaisie, Vietnam, Europe, Amérique du Sud, États-Unis et maintenant au Canada, plus précisément en Beauce.
Lors du dernier Salon du quad, nous avons exposé le premier Moose 500 à entrer au Canada et durant tout le week-end, il est très juste de dire qu’il a attiré les regards et les opinions. Qui fabrique ce VTT ? D’où vient-il ? Voilà quelques exemples de questions auxquelles j’ai dû répondre. Et bien voilà, il s’agit d’un VTT fabriqué et assemblé en Chine. À plusieurs points de vue, le Moose offre un curieux mélange de Grizzly de Yamaha et de Vinson de Suzuki, d’ailleurs la forme des ailes rappelle les courbes du Grizzly et quand on se dirige vers l’arrière, on fait la même conclusion, donc ils se sont certainement inspirés de ce modèle quand ils ont conçu le Moose. La calandre avant a par contre une identité bien à elle et comme ce quad est conçu pour rouler sur le bitume en Europe, il jouit d’un équipement de base intéressant, comme le klaxon, les feux de signalisation, le témoin sonore de marche arrière qui fait « bip, bip », comme les camions, un treuil et des miroirs. Vous avez la possibilité de choisir entre 2 modes de traction soit 2RM ou 4RM sur demande ainsi que la possibilité de bloquer le pont avant si vous voulez mieux répartir la livrée en couple aux roues avant. Très pratique quand on veut passer sur un gros obstacle.
Pour ce qui est du moteur, il s’agit d’un monocylindre de 493 cm, refroidi au liquide avec un SACT et 4 soupapes. Bien que les ingénieurs de CFMoto se sont inspirés du moteur du Suzuki Vinson, car il affiche les mêmes données techniques, comme les mêmes rapports volumétriques et l’alésage et la course sont identiques, mais celui du Vinson est nettement plus fougueux à tous les régimes et surtout au sujet de la vitesse de pointe, car avec un Vinson on réussit aisément à se rendre à 100 km/h, tandis que la vitesse de pointe du Moose est de 80 km/h. L’accélération n’est pas aussi vive, mais il est vrai qu’il y a une différence de poids de 153 lb, ce qui est tout de même énorme si on compare au modèle japonais qui a un poids à sec de 600 lb.
Pour ce qui est de la carburation, j’aurais préféré qu’ils imitent le Suzuki en installant un carburateur Keihin au lieu du Mikuni qui est parfois perfectible par temps froid et humide. À plusieurs reprises, j’ai dû faire preuve de patience pour mettre le moteur en vie après quelques jours d’inactivité et à deux occasions, j’ai vidé la batterie car il ne voulait pas se mettre en vie quand il y a eu la période de grand froid du mois de février dernier. Il y avait beau avoir un câble d’appoint pour le faire démarrer, mais il aurait fallu que je puisse me transformer en Hulk tellement il fallait forcer. Tant qu’à chialer, je dois dire que je n’aime vraiment pas le bouton de démarrage, car il a tendance à geler et rester collé quand il devient mouillé. Je préfère et de loin les boutons standard qu’on retrouve sur tous les autres VTT. Mais en revanche pour l’aspect moteur, il offre une bonne dose de couple à bas régime et il est très prévisible. Le monocylindre est connecté à une transmission automatique de type TVC avec plages « haute, basse, neutre, stationnement et marche arrière ». La transmission répond bien quand on enfonce l’accélérateur, mais bien qu’ils annoncent qu’il y a un frein moteur, lors de mon essai, je l’ai trouvé un peu faible en descente. Je dois donner une bonne note pour la robustesse du cadre qui semble être capable d’endurer des bons coups, mais bien sûr cela a fait grimper son poids. Le cadre est suspendu sur une suspension avant à double fourchette et d’une suspension entièrement indépendante à double fourchette également à l’arrière qui offre souplesse et douceur. Les passagers qui se sont assis derrière moi ont apprécié le confort en général et l’absence d’un rebond trop rapide a rapidement mis mon passager en confiance.
Au chapitre du freinage, je donne aussi une bonne note, car on le module bien et les trois freins à disque procurent une très bonne puissance de freinage. Pour ce qui est des pneus, le Moose est chaussé sur des pneus de 25 pouces à rainures agressives qui ressemblent beaucoup aux Dirt Devils. Ils ont une carcasse à 4 plis, donc idéaux pour nos conditions de sentiers et ils ne transmettent pas trop de vibration au châssis.
Dans les sentiers
Le Moose s’est avéré compétent dans pas mal toutes les situations, mais il y a beaucoup de lourdeur dans la conduite. En anglais, on dit souvent qu’un véhicule est « Front heavy » et le Moose a cette caractéristique un peu déplaisante et quand on doit franchir un obstacle comme les moments où je devais passer sur des troncs d’arbres ou des rochers, ça me demandait une bonne dose d’efforts aux bras et j’avais aussi droit à des contrecoups au guidon. Un guidon plus large corrigerait un peu ce défaut selon moi. Pour le reste, ce VTT est fort prévisible et stable, mais surtout très confortable. Il a amplement de couple pour gravir des bonnes pentes et bien que les reprises, à la sortie d’un virage, ne vous jetteront pas par terre, elles sont suffisamment bonnes pour y aller avec une bonne cadence de conduite. Dans les portions serrées, la lourdeur de la conduite combinée au rayon de braquage, qui est élevé, venaient par contre le pénaliser si je comparais avec ses compétiteurs qui ont une conduite plus souple. Le niveau sonore du moteur est un peu élevé et j’aimerais qu’ils puissent corriger cet aspect et je préférerais un tableau de bord numérique et bien qu’il soit fort complet, il y avait un peu de condensation qui se créait à l’intérieur, alors la vitre devenait embuée, ce qui rendait la lecture un peu plus difficile.
Conclusion
Dans l’ensemble, le Moose offre un équipement des plus complets et cela dans un emballage attrayant pour les yeux, d’ailleurs ce n’est pas pour rien qu’il fait tant jaser. Compte tenu du prix de base peu élevé et de son équipement, ça peut devenir alléchant à première vue, mais est-ce qu’il peut se comparer à ses compétiteurs ? La réponse est non, car les autres offrent plus de puissance et de vitesse en plus d’être moins exigeant à piloter que le Moose. Le nouveau 500 importé au Canada par CFMoto se veut une alternative plus économique pour celui qui désire un biplace et qui doit gratter le fond du tiroir pour s’en procurer un. Vous aurez droit en une monture de moins de 8000 $ et non d’un VTT à 10 000 $ c’est certain. Néanmoins, il obtient la note de passage et je suis certain que les prochaines générations seront encore meilleures, car cette entreprise semble sérieuse. Le réseau de concessionnaires est grandissant et ils ont un entrepôt de pièces qui est assez bien garni. Pour ce qui est de la fiabilité, je n’ai pas eu l’unité pendant assez longtemps pour bien en juger, mais comme la mécanique est assez simpliste, je ne m’attends pas à trop de casse, mais seul le temps pourra nous le confirmer, d’ailleurs j’aimerais obtenir vos commentaires si vous vous en procurez un. Une chose est certaine, attendez de voir pas mal de Moose dans les sentiers au cours des prochaines années.
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la direction est effectivement dure a manoeuvrer et le bruit de la machine est élevé et il y a aussi la vibration que je suis pas si sur que ce soit normal si on le compare a d'autre marques. J' ai un probleme de condensation derriere la vitre du tableau de bord depuis ce matin et la lecture a cristaux liquide s'est barbouillée par la même occasion 
Bien sur ça reste agréable de se balader avec une machine qui semble allier le sport la performance et le coût pour réussir a se divertir a moindre prix ou si comme moi on ne sait pas si on en veut une ou deux. 
De toute façon le jour ou mon épouse sera décidée a conduire sa propre machine ça me fera bien moins mal au coeur de mettre celle-ci a la poubelle.